Vous envisagez d'acheter un business digital mais ne disposez pas d'autofinancement ? Oui c'est possible ! Voici comment reprendre une entreprise sans apport.
Avoir un projet de rachat de société en vue, c’est chouette et enthousiasmant. Mais sans argent personnel à investir dans cette société, comment s’organiser ?
Heureusement, il existe de nombreuses solutions en France pour boucler son plan de financement, payer le cédant et développer l’activité. Voici le panorama des financements propres ou par la dette que vous pouvez rechercher afin de reprendre une entreprise sans apport.
Boucler un plan de financement pour reprendre une entreprise sans apport ne signifie pas seulement s’endetter pour le repreneur. D’ailleurs, la recherche d’un emprunt auprès d’une banque ou quelqu'autre solution de financement risque de s’avérer complexe sans capitaux propres. Analysons donc les manières de constituer ses fonds propres sans argent au départ.
Face à un projet de rachat ou de création d’entreprise, la première idée qui vient naturellement est l’autofinancement disponible. Vous ne disposez pas d’argent sur vos comptes courants ou d’épargne liquide ?
Pensez toutefois à examiner les pistes suivantes :
Après cette introspection vient le temps d’interroger l’entourage. Votre projet séduit la famille ou les amis ? Vos proches sont généralement fiers de vous aider, même modestement.
C’est d’ailleurs une bonne manière de tester votre pitch deck. Pensez à rédiger une reconnaissance de dette, si c’est un prêt à titre personnel qui vous permet ensuite de constituer votre capital dans la société.
En outre, en cas de don familial, notez qu’il existe des exonérations intéressantes pour la transmission aux enfants et petits-enfants.
Le prêt d’honneur est un prêt sans garantie et à taux zéro. Ce crédit constitue une solution intéressante pour l’entrepreneur en manque d’autofinancement ou qui souhaite renforcer ses fonds propres.
En outre, ce financement apporte de la crédibilité au projet aux yeux des investisseurs et des banques.
Ce prêt est octroyé à la personne physique qui investit, et non à l’entreprise directement.
Il existe 2 réseaux spécialisés, Inititative France et Réseau Entreprendre.
Réussir cette étape d’accroissement des fonds propres demande de la préparation. Le candidat au prêt d’honneur présente un business plan convaincant devant un comité d’agrément.
Ce sont d’autres professionnels et entrepreneurs qui y siègent. Le montant du crédit peut atteindre de 3 000 à 50 000 euros, voire 90 000 euros pour des projets innovants.
En français littéral le “financement basé sur les recettes” (revenue based financing) repose sur l'utilisation des revenus futurs de l'entreprise en convertissant ces MMR en paiements anticipés, ce qui libère une nouvelle dynamique de croissance pour financer l'entreprise de manière non dilutive.
Cet instrument de financement permet à l'entrepreneur de garder le contrôle total de l'entreprise et d'accéder très rapidement aux fonds débloqués, qui ne sont pas garantis.
Une fois que l'entreprise est éligible pour recevoir des fonds RBF, le paiement mensuel est calculé en fonction du chiffre d’affaires de l'entreprise. En contrepartie, le bailleur de fonds prélève une commission fixe (entre 4 et 10 %) du montant du financement.
Ensuite, ces financements augmentent au fur et à mesure que le chiffre d'affaires de l'entreprise augmente, afin de soutenir la croissance à long terme de l'entreprise.
Karmen est un acteur clé du RBF en France. Karmen est une solution de financement non dilutif destinée aux PMEs digitales en recherche de capital de croissance instantané.
Au lieu d'attendre l’encaissement mensuel de vos revenus, Karmen en débloque la valeur annuelle instantanément.
En 48h, recevez des fonds pour financer vos dépenses de croissance (acquisition de clients, marketing, recrutement, technologie et autres).
Simple. Rapide. Flexible.
Votre projet pour l’entreprise à reprendre comprend-il la réalisation d’un investissement après le rachat ?
Pensez à explorer les possibilités de subventions d’équipement.
L’État français, les collectivités locales ainsi que l’Union européenne octroient ce type de fonds pour des projets bien précis. Cette subvention se comptabilise en fonds propres. Elle est ensuite réintégrée au résultat annuel (et donc imposée) sur la même durée que les biens financés sont amortis.
Les fonds propres se consolident aussi par les bénéfices ou la capacité d’autofinancement.
Bien sûr, vous ne disposez pas encore de ce type de cash-flow lors du rachat de l’entreprise.
Toutefois, si vous obtenez des aides financières comme une bourse ou une subvention d’exploitation, elles figurent au compte de résultat de l’année du versement. Elles renforcent donc les capitaux propres.
Pensez à effectuer une recherche notamment auprès des collectivités locales.
La base nationale des aides publiques aux entreprises constitue une excellente source d’information pour le rachat comme pour la création d’une société.
Le repreneur dispose de 2 solutions majeures pour augmenter le capital social de l'entreprise, la levée de fonds ou la campagne de crowdequity.
Nous vous expliquons les principes. Évidemment, ce sont des financements dilutifs, car l’entrepreneur réduit son pouvoir dans la société. Elles ne conviennent pas à un professionnel sans apport et qui souhaite rester seul maître à bord.
Les levées de fonds ne sont pas réservées aux start-ups, ces fameuses jeunes entreprises innovantes. Il existe des fonds d’investissement spécialisés dans de nombreux secteurs d’activité.
Pensez à cette solution. Échangez par exemple avec Bpifrance sur la faisabilité d’un tel projet en capital investissement.
En outre, des anciens dirigeants ou cadres en entreprise appelés business angels investissent aussi leur argent dans des sociétés à fort potentiel de croissance.
Ils apportent également au repreneur leurs connaissances et expertises ainsi que leur carnet d’adresses.
Le crowdequity, comme l’indique la traduction, est un financement en capital par la foule.
L’entrepreneur qui envisage de reprendre une entreprise sans apport lance une campagne de financement sur une plateforme spécialisée.
De multiples individus ou entreprises souscrivent alors du capital social dans la société en recherche d’argent frais.
Une fois réunis les fonds propres indispensables au projet de rachat, l’entrepreneur complète son plan de financement par de la dette.
De nombreuses solutions financières aident le repreneur à concrétiser un tel projet professionnel.
Les fonds d’investissement ou business angels interviennent en capital. Ils peuvent également apporter un financement complémentaire sous forme de dette.
Lors du tour de table et de la négociation, le plan de financement de l’entreprise s’affine. Se décide alors la part de financement en capital et en endettement.
En outre, ce type de prêt peut prendre diverses formes, avec un remboursement différé, voire in fine.
Par exemple, la dette mezzanine ou dette junior se rembourse après la dette bancaire classique dite senior.
C’est un financement souvent proposé dans les montages du type LBO (Leveraged Buy-Out) pour l’achat d’une entreprise.
Ce mode de financement « mezzanine » présente l’avantage de se positionner en quasi-fonds propres, donc à mi-chemin entre les capitaux propres et la dette.
Il n’entre pas dans le calcul du taux d’endettement. C’est un atout sur le plan de l’analyse financière.
Le financement classique pour acheter une entreprise reste le prêt bancaire. Il exige, comme pour lever des fonds, de préparer avec soin son dossier.
Peaufinez votre business plan avec l’étude de marché, la description du projet et des objectifs ainsi que la partie financière. Plan de financement, budget prévisionnel et de trésorerie, faites-vous accompagner par des professionnels.
Les banques demandent des garanties. Plus votre dossier est solide, notamment grâce à un niveau de fonds propres correct, plus la recherche d’un crédit s’avère aisée.
Ce type de prêt peut couvrir la majorité du rachat d’une société en dehors de l’autofinancement. Les banques demandent souvent un apport de 30 % environ.
Sa durée varie généralement de 5 et 7 ans. Ce crédit suppose de fournir des garanties personnelles (caution) ou réelles (hypothèque, nantissement ou gage).
L’entrepreneur qui souhaite reprendre une entreprise sans apport soigne son plan de financement pluriannuel. Au-delà du rachat de la société, il projette ses prévisions sur 3 à 5 ans.
S’il envisage de développer l’activité, c’est important d’estimer l’évolution du besoin en fonds de roulement (BFR). Ainsi, le repreneur complète sa demande de prêt bancaire pour couvrir les besoins de trésorerie court terme.
Découvert, crédit court terme, crédit de campagne ou cession Dailly, les banques proposent différentes sources de financement.
Pour reprendre une entreprise sans apport, il existe plusieurs types d’aides publiques sous forme de prêts souvent sans garantie.
BpiFrance reste l’organisme incontournable pour l’entrepreneur en recherche de financements aidés.
Voici des emprunts envisageables auprès de BpiFrance pour des projets dits innovants :
Ce mode de financement s’appelle le crédit vendeur. Il permet à l’entrepreneur sans apport d’étaler le paiement d’une partie du rachat sur plusieurs échéances.
Ce crédit finance les titres comme le fonds de commerce. C’est un élément de réassurance pour les autres investisseurs ou banques qui interviennent au plan de financement.
Il représente généralement au maximum de 30 % à 50 % du projet.
Sans envisager des solutions comme la location-gérance qui évite d’acheter une entreprise, l’entrepreneur sans apport dispose donc de multiples sources de financement pour son projet. Quel que soit le prix du rachat, le repreneur a tout intérêt à bien concevoir son plan de financement. Se faire accompagner par des professionnels de la finance semble aussi préférable.
Voici d'autres sources d’information pour un projet de rachat d’entreprise sans apport initial :
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