Découvrez comment le crédit-vendeur peut impacter le rachat d’une entreprise ou de parts sociales.
L’octroi d’un crédit vendeur a une visée économique et stratégique. Cette pratique permet de fluidifier les négociations, en réduisant le recours aux banques tout en assurant une transition en douceur.
Découvrez ici qu’est-ce que le crédit vendeur, quels sont ses avantages et ses inconvénients.
Conformément à son appellation, le crédit vendeur est un mode de financement, sous forme de prêt. Ce prêt est accordé par le vendeur à l’acquéreur. Il est pratiqué en matière immobilière, mais aussi en cas de cession d’entreprise ou de parts sociales.
Sa particularité principale est qu’il ne nécessite pas l’intervention d’un organisme bancaire.
Dans la pratique, l’acquéreur verse un premier acompte au comptant puis le reste de manière échelonnée. Le taux d’intérêts est librement fixé entre les parties.
Le crédit vendeur est donc régi par la liberté contractuelle.
Cela signifie que les parties sont libres de fixer :
En général, ce mode de financement porte sur 30 à 50 % du prix de cession, pour une durée moyenne de trois ans. En parallèle, le vendeur peut demander un apport à l’acquéreur ou un financement complémentaire, sous forme d’emprunt bancaire.
Pour commencer, le crédit vendeur présente des avantages pour le vendeur :
Pour l’acquéreur, voici les avantages principaux :
Le principal inconvénient pour le vendeur est qu’il porte à lui seul le risque de non-paiement.
Le risque d’impayés peut être lié à la situation de l’acquéreur ou à la situation de l’entreprise cédée, si cette dernière se détériore et que cela impacte la capacité de remboursement de l’acquéreur…
Le vendeur ne dispose pas de tout l’arsenal juridique et financier d’un organisme bancaire. Il devra donc se battre seul pour être remboursé. Sans oublier le risque de non-paiement pour insolvabilité, de l’acquéreur.
Le crédit vendeur est donc une option intéressante pour un cédant qui a les épaules solides et la capacité de faire face pendant plusieurs années à une situation de non-paiement du prix de la cession (ou d’une partie du prix).
Concernant l’acquéreur, l’inconvénient est qu’il est engagé même en cas de baisse de la rentabilité de l’entreprise…
Cela signifie que la prise de risque doit être bien analysée en amont. Les échéances et les intérêts seront à verser quelle que soit la situation de l’entreprise (sauf cas particulier de la Garantie d’Actif et de Passif).
Plusieurs garanties, à insérer dans l’acte de cession, sont fortement recommandées.
Pour le vendeur :
Enfin, du côté de l’acquéreur, la garantie essentielle à connaître est la Garantie d’Actif et de Passif.
Comme indiqué plus haut, cela permet à l’acquéreur de réduire le prix de cession, dans les termes de la convention de garantie d’actif et de passif conclus.
Quel taux pour un crédit vendeur ?
Dans les usages, le taux d’intérêts du crédit vendeur en cas de reprise d’entreprise ou de parts sociales est de 1 à 2 %, mais il peut aussi être à zéro ! Ceci est particulièrement répandu en matière immobilière. Le taux zéro permet au vendeur de ne pas baisser son prix de vente, lors des négociations. Il s’agit ici d’un levier de négociation.
Comment négocier un crédit vendeur ?
La négociation a lieu au moment de la fixation du prix de rachat de l’entreprise ou des titres. L’octroi d’un crédit vendeur a un impact direct sur le prix de cession. Il fera l’objet d’une convention de crédit vendeur annexée à l’acte de cession ou d’une clause insérée dans le contrat de cession. Il convient d’être vigilant quant à la rédaction conforme des dispositions relatives au crédit vendeur. Ceci afin que la cession ne soit pas entachée de nullité pour défaut d’accord sur le prix.
Pour aller plus loin, consultez les différentes étapes permettant de sécuriser une opération de rachat de business digital afin de placer au mieux la négociation sur l’octroi d’un crédit vendeur.
Sur la fiscalité du crédit vendeur :
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